
Aliments biologiques pour animaux de compagnie : de nouvelles règles d’étiquetage adoptées par le Conseil de l’Union européenne
L’Union européenne franchit une étape importante dans la réglementation des aliments biologiques pour animaux familiers. En octobre dernier, le Conseil de l’Union a adopté de nouvelles règles d’étiquetage destinées à renforcer la transparence et la confiance des consommateurs. Ces mesures visent à garantir que les produits portant le label “bio” répondent à des critères stricts en matière de composition, de traçabilité et de durabilité. Cette évolution répond à une demande croissante des propriétaires d’animaux, soucieux de la qualité des aliments qu’ils offrent à leurs compagnons à quatre pattes.
Une réglementation plus stricte et uniforme
Jusqu’à présent, les aliments biologiques pour animaux faisaient face à des règles d’étiquetage hétérogènes à travers les États membres, laissant place à des pratiques marketing parfois trompeuses. Les nouvelles règles adoptées par le Conseil visent à harmoniser ces normes au niveau européen. Elles imposent notamment des exigences claires sur la composition des produits : pour qu’un aliment soit certifié biologique, 95 % de ses ingrédients d’origine agricole doivent désormais provenir de l’agriculture biologique.
Les fabricants devront également indiquer de manière précise l’origine des ingrédients et leur mode de production. Ces informations, affichées directement sur l’étiquette, permettront aux consommateurs de mieux comprendre ce qu’ils achètent et de faire des choix éclairés pour leurs animaux.
Pourquoi ces règles étaient nécessaires
La popularité des aliments biologiques pour animaux a explosé ces dernières années. Selon une étude récente de l’organisme européen de statistiques Eurostat, le marché des produits biologiques pour animaux familiers a enregistré une croissance annuelle de 15 % depuis 2020. Cependant, cette forte demande s’est accompagnée d’une prolifération de produits se revendiquant “bio” sans toujours répondre aux attentes des consommateurs.
Certains fabricants n’hésitaient pas à utiliser des termes comme “naturel” ou “durable” pour capitaliser sur la tendance, sans que leurs produits respectent réellement les critères biologiques. Cette situation a entraîné une confusion chez les propriétaires d’animaux et a parfois érodé la confiance envers le label biologique. Avec les nouvelles règles, l’UE vise à combler ces lacunes et à redonner au terme “bio” toute sa légitimité.
Un bénéfice pour la santé animale et la planète
Les avantages des aliments biologiques pour animaux sont multiples. En excluant l’usage de pesticides de synthèse, d’OGM et d’additifs artificiels, ces produits offrent une alimentation plus saine et respectueuse de l’environnement. Ils permettent également de soutenir une agriculture durable, qui limite son impact sur les sols et la biodiversité.
Les vétérinaires commencent eux aussi à observer les bienfaits de ces aliments sur la santé des animaux domestiques. Une alimentation de qualité, riche en nutriments naturels et exempte de produits chimiques, pourrait contribuer à réduire les risques d’allergies, de troubles digestifs et d’autres problèmes de santé. Les nouvelles règles d’étiquetage permettront donc aux consommateurs de mieux identifier les produits qui répondent à ces standards élevés.
Un défi pour les fabricants
Si ces règles sont saluées par les défenseurs de l’agriculture biologique et les consommateurs, elles représentent également un défi pour les fabricants. Respecter les nouvelles exigences nécessitera des investissements dans la chaîne de production et la certification des ingrédients. Certains acteurs de l’industrie craignent une augmentation des coûts, qui pourrait se répercuter sur le prix final des produits.
Malgré cela, de nombreux fabricants voient cette réglementation comme une opportunité de se démarquer sur un marché en plein essor. “Ces nouvelles règles vont aider à établir une concurrence saine et équitable”, explique un représentant de l’Association européenne des fabricants d’aliments pour animaux (FEDIAF). “Elles permettront aux marques engagées de prouver leur valeur tout en éliminant les pratiques douteuses.”
L’avenir du bio pour animaux familiers
Avec l’entrée en vigueur prévue pour janvier 2026, les nouvelles règles d’étiquetage marquent un tournant dans le secteur des aliments biologiques pour animaux. Elles renforcent l’idée que les propriétaires d’animaux sont de plus en plus sensibles à la qualité et à l’impact environnemental des produits qu’ils consomment.
Cette réglementation pourrait également inciter d’autres marchés à adopter des pratiques similaires, notamment dans les secteurs des accessoires et des produits d’hygiène pour animaux. En plaçant la transparence et la durabilité au cœur de sa stratégie, l’Union européenne confirme son rôle de leader dans la protection des consommateurs et de l’environnement.
Alors que les propriétaires d’animaux cherchent à offrir ce qu’il y a de mieux à leurs compagnons, ces nouvelles mesures sont une avancée majeure vers une alimentation plus saine, plus éthique et plus respectueuse de la planète.

